Code de déotonlogie
Le présent Code Déontologique est l’ensemble des règles comportementales et éthiques auxquelles les naturopathes soumettent leur conduite, même en dehors de l’exercice de leur profession. Il éclaire aussi les rapports entre le professionnel d’un côté, et, de l’autre, les consultants, les collègues et les autres catégories professionnelles. Le Code Déontologique représente, pour une catégorie professionnelle, une vraie carte de visite, reflet de ses devoirs et symbole de l’irréprochabilité technique, humaine, sociale et morale de ses membres. Il est la somme incontournable de valeurs qui se déclinent en termes de droits et de devoirs confraternels, sociaux, humanitaires et écologiques.
1. Devoirs généraux.
Le naturopathe, en son activité professionnelle, respecte la dignité et les droits fondamentaux de son client et il n’influence ni ne s’immisce dans ses opinions, ses croyances ou valeurs religieuses, idéologiques ou éthiques. Il a pour vocation de se mettre au service de la personne humaine et, par l’enseignement des lois de la Vie, de permettre à tous ceux qui le souhaitent, d’acquérir le meilleur niveau de santé possible. Il exclut de ses pratiques toute forme de manipulation mentale.
2. Déclaration de formation.
Le naturopathe, pour permettre à son client de comprendre le contenu de sa consultation, l’informe à propos de la formation qu’il a suivie, de ses compétences et titres obtenus, en spécifiant la nature, l’objectif et les limites de sa profession. Il est recommandé d’afficher ses diplômes et certificats, ainsi que les tarifs de consultation.
3. Pédagogie.
Faisant office « d’éducateur de santé », le naturopathe se doit de communiquer le plus clairement possible avec son client, et de s’assurer que son programme de conseils est parfaitement compris. Dans cette perspective, le naturopathe évalue le niveau d’écoute, de connaissance et d’acceptation de la personne et il sait la soutenir et l’encourager dans ses réformes de vie sans lesquelles il n’est pas de modification réelle de la vitalité ni autogestion de la santé. En fonction du bilan reçu et clairement explicité, le client saura s’engager dans lesdites réformes avec plus d’autonomie et de responsabilité. Une fois intégrées les clés d’apprentissage de sa nouvelle hygiène de vie, le client sera en mesure de s’émanciper et pourra poursuivre son chemin de vie en toute autonomie, sachant équilibrer au quotidien les principaux piliers de son bien-être : hygiène alimentaire, neuropsychologique et corporelle, voire socioculturelle et environnementale.
4. Diagnostic et respect des soins ou prescriptions médicales en cours.
Le naturopathe ne pose aucun diagnostic, qui reste réservé aux Docteurs en médecine. Il n’intervient jamais pour détourner un client d’un traitement médical en cours.
5. Grossesse et vie familiale.
Le naturopathe n’intervient jamais dans le cadre d’une interruption de grossesse, ni d’un accouchement. Il peut accompagner la femme enceinte durant la grossesse, à la demande de la parturiente. Il ne s’immisce jamais non plus dans les affaires de famille de son client.
6. Nature du rapport et contenu de la prestation naturopathique.
Le naturopathe s’engage à assumer un comportement professionnel et diligent, afin d’obtenir au mieux le résultat souhaité par le client. Il ne peut pas garantir le succès des cures, conseils ou traitements prodigués, car il assume une obligation de moyens et non de résultats. Le naturopathe ne présente jamais ses méthodes comme « miraculeuses » ni ne promet de guérison. Le naturopathe s’abstient d’utiliser des techniques étrangères à la philosophie, à la science ou aux principes fondateurs qui caractérisent son art. Il est fidèle aux fondements traditionnels hippocratiques qui sont communs à toutes les grandes écoles de naturopathie dans le monde :
– Avant tout, ne pas nuire (Primum non nocere)
– Le pouvoir de guérison de la nature (Vis medicatrix naturae)
– Identifier et éliminer les causes (Tolle causam)
– Désintoxiquer et purifier l’organisme (Deinde purgare)
– Le naturopathe est un enseignant (Docere)
– Traiter la personne globale (Home totus, Tolle totum)
– La prévention est la meilleure des cures, pour maintenir le plus haut niveau de santé et de bien-être possible (Prævenire)
7. Décharge de responsabilité
Le naturopathe, après avoir informé son client à propos de la nature, des modalités et des limites de sa prestation, peut être amené à lui demander de signer une décharge de responsabilité. Dans le cas où le client refuse de signer ce document, le naturopathe peut refuser de consulter le client.
8. Responsabilité.
Il souscrit obligatoirement à une assurance civile, professionnelle et juridique. Ses actes et conseils correspondent toujours à ce qu’il estime être le plus juste pour son client et il consacre le temps nécessaire pour s’assurer que ce dernier a parfaitement compris son programme de réformes naturopathiques.
9. Traitement des informations
Le naturopathe ne conserve aucunes informations récoltées pendant son activité. Il peut mettre en place un dossier d’informations qu’il remettra au client à la fin de la séance et que celui-ci conservera.
10. Secret professionnel et les usagers.
Le naturopathe s’abstient de divulguer à des tiers les données personnelles et privées liées à son activité, sauf si le client délivre une autorisation écrite. Toutefois -et selon les modalités propres aux différentes nations où il exerce-, le naturopathe ne peut pas opposer le secret professionnel aux exigences des autorités judiciaires compétentes.
11. Formation du Naturopathe.
Les formations professionnelles du naturopathe comprennent toutes les matières liées à l’exercice de la profession, y comprises les règles déontologiques auxquelles le naturopathe doit être soumis. La formation doit garantir la pluralité des théories et des méthodes naturelles propres à la corporation internationale ; elle doit ainsi s’ouvrir avec souplesse aux réalités professionnelles et ne jamais se réduire à une doctrine intégriste ou sectaire. Cette formation n’a rien de commun avec la formation des médecins (docteurs en médecine, allopathes). Elle est à ce jour essentiellement délivrée dans des organismes privés. Le professionnalisme se décline sous les aspects complémentaires du « savoir », du « savoir-faire », du « savoir être » et du « savoir transmettre » (ou « savoir enseigner »). Le titre de naturopathe est accordé seulement à celui qui a suivi une procédure de formation professionnelle complète.
12. Formation professionnelle continue.
Le naturopathe est tenu de s’engager à suivre une formation professionnelle continue régulière. Les modalités de formation continue sont établies par les associations nationales, en observation d’éventuelles dispositions de la loi.
13. Rémunération professionnel.
Le naturopathe doit respecter les tarifs conseillés par son association nationale professionnelle (syndicat, groupement, fédération). Il fixe ses tarifs avec tact et mesure. La rémunération due par le client n’est en aucun cas conditionnée par le résultat souhaité.
14. Rapports avec les collègues.
Les naturopathes partagent entre eux les principes de saine et cordiale collaboration, solidarité, loyauté et respect. Ils s’abstiennent d’exprimer ou de diffuser des critiques ou commentaires négatifs à propos des confrères ou de leurs pratiques professionnelles ou privées. Le naturopathe peut partager avec les collègues ce qu’il a appris pendant l’exercice de la profession, pourvu que l’anonymat du client soit sauvegardé, notamment dans le cas de pratiques complémentaires au service du client ou des liens au sein d’un cabinet de groupe. Toute tentative de détournement de clientèle est interdite. Le naturopathe, dans certains cas particuliers, peut assigner à un collègue la charge de le substituer, avec l’approbation du client.
15. Relations du naturopathe avec les professionnels sanitaires.
Si le naturopathe estime que tel client nécessite l’intervention d’autres professionnels de santé, il oriente immédiatement la personne vers les services compétents. Le naturopathe n’enfreint jamais la législation sur l’exercice illégal de la médecine, car il ne pose jamais de diagnostic médical classique (diagnostic allopathique de maladie) et ne procède pas non plus à un traitement symptomatique (traitement allopathique de maladie) : le champ de ses compétences demeure celui de la grande « prévention primaire active » ou « éducation de santé durable », et celui de la « correction du terrain » (humoral, biologique, énergétique). Le naturopathe peut être fort utile également dans l’accompagnement des pathologies lourdes (lésionnelles ou dégénératives). Ses actes et conseils sont alors complémentaires
aux soins médicaux. Bien que le patrimoine des connaissances et des savoir-faire du naturopathe soient largement inscrit dans la tradition de sa corporation, le professionnel est disposé à participer à toutes études pouvant en valider plus scientifiquement l’efficacité et l’innocuité.
16. Dignité et représentativité.
Le naturopathe, dans le déroulement de sa profession et dans les situations et lieux dans lesquels il représente sa corporation, doit assurer un comportement inspiré par des principes de dignité et représentativité. A travers la consultation naturopathique il demeure en contact empathique avec son client. Il met en œuvre des techniques particulières d’écoute active et de relation d’aide, et instaure ainsi une saine alliance naturopathe / client, prémisse fondamentale au rééquilibre global (holistique) de la personne. Le praticien ne peut donc pas ignorer les fondements dynamiques de la relation psychologie et de la communication. Le naturopathe exerce son activité avec les modalités et dans les locaux appropriés, afin de ne pas compromettre la qualité des prestations données et de ne pas déconsidérer sa profession. L’exercice de la naturopathie foraine est interdit. Son comportement personnel et public tâche de se rapprocher en cohérence des idéaux qu’il professe.
17. Exercice abusif de la Naturopathie.
Le professionnel qui prend connaissance d’une activité de naturopathe par quelqu’un n’en possédant pas le titre, doit en informer le Comité Disciplinaire de son association ou syndicat professionnel, lequel pourra signaler le fait aux autorités compétentes le cas échant. Le naturopathe n’entretient aucun rapport de collaboration avec des personnes qui pourraient décrédibiliser ou ternir la bonne réputation de la profession.
18. Publicité et communication.
Le naturopathe, dans la communication au public de ses activités, garde sa dignité et la représentativité propre à sa profession, respectant les modalités publicitaires et médiatiques respectueuses des réglementations en vigueur. Il n’a jamais recours à des communications comparatives évoquant la supériorité de ses pratiques vis-à-vis d’une autre corporation ou d’un autre professionnel de santé. Il ne communique jamais en termes d’affirmations de guérison ou de résultats thérapeutiques. Toutes les activités telles que conférences, stages, séminaires, animations publiques, articles, ouvrages ou sites Internet sont considérées comme informatives ou pédagogiques et non publicitaires.
19. Lisibilité professionnelle.
Le naturopathe peut mentionner sur ses cartes de visite, papiers à en-tête, plaques murales ou sites Internet toutes les mentions professionnelles pouvant être justifiées et en respect des législations en vigueur.
20. Facturation et relation aux mutuelles
Comme pour toute prestation de service du secteur libéral, une facture doit être remise au client à la fin de la consultation, mentionnant les honoraires reçus et la prestation réalisée. Selon les nations, ce document pourra être utile au client en cas de prise en charge par une mutuelle notamment.